Matériel

Le  but de cette page n’est pas de faire un inventaire complet de tout ce que nous avons emporté mais d’attirer l’attention sur les spécificités du matériel inhérent au voyage en cyclo-camping.

Si sur les photos nous avons l’air si chargés (et nous le sommes réellement) ce n’est pas parce que nous avons avec nous des choses inutiles (il n’y a que le sac contenant la pharmacie et le matériel de réparation qui ne nous sert guère et il en est très bien ainsi) mais parce que nous transportons à deux des affaires pour trois.  Les particularités d’un voyage avec un jeune enfant feront l’objet d’un prochain article.

Nous vous encourageons à poser vos questions et à faire vos remarques via les commentaires de la page. Nous vous répondrons par le même biais.

Les vélos

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Nos vélos de la célèbre marque batave Koga ne sont pas neufs au moment du départ et ont déjà de nombreux kilomètres et voyages derrière eux.

Pour Muriel il s’agit de la version Randonneur en acier, pour Fred de la version Traveller en aluminium. Leurs poids sont équivalents (18 kg tout équipés)

A l’époque des changements de vitesses Rohloff et des freins Magura ou à disques ils font un peu ‘old fashion’ mais de qualité éprouvée ils ont été utilisés par des générations de cyclo-voyageurs et nous ne craignons donc pas de mauvaises surprises en cours de route.

Plutôt habitués aux vélos de route, la géométrie de leur cadre ne nous déstabilise pas trop. Il s’agit bien de vélos où l’effort est produit en poussant et non pas en tirant. Rien à voir non plus avec des vélos de type ‘hollandais’ où le cycliste doit se tenir doit comme un i.

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Les guidons de type papillon autorisent différentes positions. Ils sont très pratiques également lorsqu’il faut pousser le vélo en marchant… De plus ils se replient très facilement pour les déplacements en avion par exemple.

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9 vitesses à l’arrière, du 11 au 32. A noter, le protège dérailleur, accessoire très utile en cas de chute et lors des transferts en bus ou en avion.

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24 – 32 – 44 à l’avant. Pour la randonnée bagagée il est nécessaire de pouvoir ‘mouliner’ même à 5 km/h.

Le protège chaîne sert plus à protéger le mollet du cycliste que la chaîne du vélo…

Pédales double face : plate/SPD.  La plupart des cyclo-voyageurs pédalent sans cale.  Pour notre part nous ne pouvons nous en passer.

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Béquilles à l’arrière et à l’avant. Inutile de devoir chercher un mur à chaque fois que l’on veut s’arrêter. La béquille avant nous paraît indispensable avec des sacoches avant.

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Anti-vol intégré.

Roues de 28 ». Pneus 700x35c à l’avant et 700x40c à l’arrière. De section moindre que ceux pouvant être placés sur les roues de 29 ou de 26 pouces ils nous ont permis de passer partout jusqu’à présent (routes recouvertes ou non). Prévoir néanmoins de bons pneus (Schwalbe Marathon Plus Tour, une seule crevaison jusqu’à présent)

Roues à 36 et 40 rayons.

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La selle Brooks. Quel confort !

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Pour Muriel il s’agit de la célèbre version B17 de la marque.

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Même s’il peut faire sourire certains cyclos, le rétroviseurs n’est pas un gadget sur un vélo touring et est indispensable pour un voyage en toute sécurité.

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Dynamo dans le moyeu. Sert pour l’éclairage (rarement utilisé) ou pour recharger des appareils de type USB via un adaptateur.

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La remorque d’Angèle. Le choix du moyen de transport pour l’enfant est souvent délicat. Lorsque l’enfant grandit, la remorque fermée n’est plus la solution idéale, tout d’abord pour une question de taille ensuite parce que l’enfant y est un peu isolé.

Le concept de la remorque Weehoo nous a séduits. L’enfant fait beaucoup plus partie de l’action et peut pédaler s’il en a envie. De plus il y est plus confortablement installé que sur un simple vélo-suiveur.  La solution nous paraît suffisamment robuste que pour tenir pendant les 18 mois du voyage. Comme désavantages nous avons noté le poids à vide qui n’est pas négligeable (15 kg) ainsi que la fixation à la selle qui n’aide pas à la stabilité du vélo tracteur.

 

Le  bivouac

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La tente doit être solide pour résister à de longs mois d’utilisation et de montages-démontages dans toutes sortes de conditions atmosphériques, étanche et suffisamment spacieuse pour y loger les occupants et leurs bagages et surtout légère et compacte une fois repliée.  Pour rencontrer toute ces caractéristiques il faut absolument se diriger vers une tente de randonnée.  Nous avons opté pour la Fjallraven Akka Endurance 4  personnes.  Elle fait 5,5m de long et pèse seulement 6 kg + 1kg  pour le tapis de sol. Repliée elle tient dans un boudin de 45 x 20 cm

Après 6  mois de montages et de démontages quasi quotidiens elle semble bien tenir le coup.  Le tissu s’est seulement un peu décoloré à la longue.

Pas de problème d’étanchéité,  par contre  la condensation par nuit froide sur la surface intérieure de la toile extérieure en est un. Ce problème n’est probablement pas spécifique à  la marque.

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En plus de la chambre nous avons une belle abside où nous pouvons manger, nous protéger de la pluie ou passer nos soirées à lire pendant qu’Angèle dort dans la chambre.

A l’arrière  il y a  encore un bel espace de stockage.

Le tapis de sol est en tissu très résistant et étanche.  Seulement 2 ou 3 minuscules trous après plusieurs mois alors que nous avons installé la tente sur toutes sortes de sols (gazons, forêts, terre, graviers…)

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L’armature et les sardines sont en DAC, très résistant et léger. Alors que nous sommes parvenus à casser un maillet en enfonçant les sardines dans des sols rocailleux,  ces dernières sont toutes intactes !

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Matelas Exped avec gonfleurs intégrés. Très  confortables  mais  assez encombrants et 1kg chacun. Il y en a déjà deux qui ont lâché. A noter que la marque nous les a remplacés gratuitement et sans discuter…

Sac de couchage avec température de confort 5 degrés.  Ils sont en duvet ce qui est indispensable si on veut de la légèreté,  du confort  et de la compacité.

Oreillers Thermarest.  Un des seuls luxes que nous nous sommes permis mais à nos âges un peu de confort ne fait pas de tort 😉

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Avec les oreillers,  ces chaises Helinox sont nos seuls luxes. 1kg  pour celle de Muriel  et 1/2kg  pour celle de Fred.  Mais c’est le prix à payer (transporter) pour ne pas être assis par terre pendant 1an…

Vêtements

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Coupe-vent pour se protéger du vent, de  la pluie et d’un froid  léger. Permet également d’être bien visible.  Très léger et ne prend pas de place.

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Anorak étanches.  Malgré qu’ils soient gore-tex, respirants et tout ce qu’on veut, ils sont aussi mouillés à l’intérieur qu’à l’extérieur sous la pluie. Nous ne les utilisons plus que pour nous protéger du froid ou contre la pluie lorsque nous ne sommes pas sur le vélo.

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Doudounes en duvet. Légères, chaudes et compactes. Pas pour sur le vélo mais plutôt pour passer les soirées fraiches.

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Les seules chaussures que nous avons, pour la marche et pour le vélo : nos bonnes chaussures ouvertes Shimano  avec cales SPD. En  cas de pluie ou de froid nous avons nos chaussettes étanches en gore-tex.

En cours de route nous nous sommes rendus compte que certains vêtements ne nous servaient pas. Lors de notre passage à la maison de la mi-voyage nous avons donc éliminé  les pantalons de pluie des adultes,  les gros gants d’hiver pour ne garder que les plus fins,  un certain nombre de paires de chaussettes,  et nos chaussures « de ville » (baskets). Au niveau vêtements nous sommes vraiment au minimum (1 pantalon, 2 tenues de vélo…)

La cuisine

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Rien que le strict nécessaire…

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Réchaud à bois. Léger il ne nécessite pas d’emporter avec  soi une réserve de gaz ou d’essence. Le bois se ramasse partout.  Seul inconvénient:  les casseroles qui noircissent et la nécessité d’avoir des allume-feux.

Le pare-vent est indispensable.

Nous n’avons plus qu’une seule casserole en inox (Primus). L’inox pèse plus lourd que l’alu mais est sans doute meilleur pour la santé et plus résistant.

Pour gagner du poids nous avons laissé la poêle et la deuxième casserole à la maison.  De toute façon nous n’avons qu’une source de chaleur.

 

« L’informatique »

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Tablette d’Angèle avec ses histoires, jeux, musiques et dessins animés qui nous sert également  pour faire le blog:-), disque dur USB pour sauver les photos et vidéos, smartphone, liseuses Kindle, powerbank, GPS…

A  l’heure actuelle, l’USB  est devenu le standard pour le transfert de données et le chargement.  Pratique:  cela limite le nombre de câbles et de chargeurs.

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Chargeurs et accessoires divers.

Nouvelle-Zélande : île du Nord (partie II)

Nous entamons la seconde partie de notre traversée de l’île en quittant le lac Taupo.

Pour rejoindre Wellington à l’extrême Sud de l’île nous avions 2 itinéraires possibles. Le premier passant par Napier sur le côte à l’Est nous aurait permis d’éviter la montagne et de connaître une météo normalement plus douce. Nous préférons cependant couper plein Sud via Taihape au travers de massifs plus montagneux. En faisant ce choix nous espérons traverser de nouveaux paysages tout en restant dans des dénivelés journaliers acceptables. Par contre nous craignons un peu plus la météo qui devrait selon les prévisions encore se dégrader dans les prochains jours.

Dès que nous quittons les berges du lac Taupo la route commence à s’élever. Conformément à notre habitude lorsque ça commence à grimper nous faisons une petite pause tous les km voire tous les demis km si la pente est plus raide afin de nous regrouper et de reprendre notre souffle.

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Malheureusement après 300 m d’ascension la pluie fait son apparition pour ne plus nous quitter jusqu’au terme de l’étape au camping de Tongariro. En hiver l’endroit sert de station de ski pour se transformer dès le printemps en point de départ d’une randonnée pédestre très prisée de 20 km menant au volcan Tongariro (vous vous rappeler de Frodon ?) Aujourd’hui les randonneurs sont en standby au camping car la météo ne permet pas l’ascension de la célèbre montagne.

Le lendemain nous pouvons continuer notre route, le ciel dégagé du début de journée nous permet d’admirer de loin la célèbre montagne du Seigneur des Anneaux qui est classée au sein d’un parc national.

Une ou deux heures plus tard les nuages refont leur apparition pour complètement masquer la montagne au bout d’un certain temps. Nous nous demandons ce que deviennent les randonneurs ayant profité des éclaircies matinales pour se lancer à l’assaut du volcan, de notre côté nous grelotons car le vent est froid et de face.

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Heureusement il ne pleut pas et nous arrivons au sec à Ohakune. A ce moment là nous ne savons pas encore que la pluie reprendra dès le lendemain et qu’elle ne nous quittera pas pendant plusieurs semaines, les jours secs faisant figure d’exception…

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A un certain moment nous sommes transis par le froid à un point tel que les doigts gelés malgré les gants nous ne pouvons plus changer de plateau. Même Angèle bien couverte n’en veut plus.

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A Taihape nous nous arrêtons dans un hostel backpacker où nous prolongeons notre séjour d’une deuxième nuit tant la pluie intense du début de journée nous décourage à reprendre la route. Angèle découvre le kicker.

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Un jour sur la route nous sommes abordés par 4 jeunes voyageurs (que nous n’avons jamais vus auparavant). En discutant un peu avec eux nous nous rendons compte que nous habitons la même petite ville en Belgique ! Le monde est vraiment petit…

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A Eketahuna nous arrivons au camping sous une pluie forte. Comme planter la tente sous la pluie n’est pas l’idéal, nous attendons un peu sous un toit qu’elle cesse au moins temporairement. Quelques minutes plus tard le manager du camp vient discuter avec nous et, sans doute par pitié car il ne tient pas à nous voir passer la nuit les pieds dans l’eau, nous propose de nous louer une caravane pour le même prix qu’un emplacement pour la tente. Nous acceptons bien volontiers. Après, comme il ne retrouve plus les clés de la caravane, c’est carrément une cabine avec chauffage qu’il nous propose pour le même prix dérisoire… Le lendemain matin il pleut toujours. Nous décidons de rester un jour de plus dans la cabine (au prix normal cette fois) et d’aller visiter un centre de protection des oiseaux 15 km plus loin. A 13 h, ouf la pluie cesse, nous pouvons y aller.

Le centre abrite un kiwi blanc, phénomène extrêmement rare car il ne s’agit pas ici d’un individu albinos.

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Les jours suivants se déclinent en pluie et éclaircie.

Afin de ne pas devoir passer sous la pluie en plus de nos journées nos nuits sous tente nous contactons quelques hôtes Warmshowers pouvant nous recevoir. Pendant une semaine nous dormirons au sec. A Masterton où nous arrivons trempés nous sommes accueillis par le voisin de notre hôte absent que nous ne verrons d’ailleurs pas du tout mais qui accepte cependant que nous passions la nuit chez lui en son absence… La solidarité entre cyclistes semble ne pas avoir de limite en ces lieux…

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A Martinborough où nous logeons chez Bruce et Jude un nouvel élément vient s’insérer dans l’équation. Au milieu de la nuit la terre se met à trembler. Tirés de notre sommeil, après quelques longues secondes de stress nous ne nous inquiétons pas outre mesure car nous savons que les tremblements de terre sont fréquents en Nouvelle-Zélande. Sur le coup nous nous préoccupons seulement de savoir si les vélos ne sont pas tombés suite à la secousse… Nous ne le savons pas encore mais cet événement influencera toute la suite de notre séjour dans le pays. Au matin nous apprenons que le tremblement de terre de la nuit a été le plus fort depuis très longtemps. Les dégâts sont importants aux alentours de l’épicentre 150 km plus au Sud dans une région heureusement peu peuplée d’où le nombre peu élevé de victimes humaines.

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En pensant à peine aux événements de la nuit nous reprenons la route. Bruce nous a déconseillé de rejoindre Wellington par la piste longeant la mer comme nous pensions le faire. Cette dernière est très belle mais ne sera pas praticable avec nos vélos chargés car sablonneuse par endroit et traversée par des ruisseaux où le ‘portage’ se serait imposé. Comme plusieurs personnes dont Bruce nous avaient fortement déconseillé de prendre la route principale au trafic chargé, parfois sans accotement et passant par un col de montagne nous pensons passer par un ‘trail’ pour vélos dont le dénivelé est au moins aussi important que celui de la route mais où au moins nous serons protégés de la circulation. Arrivés au pied du trail c’est la déception… La première partie (?) du sentier est en pente forte et en ‘single track’. OK avec des VTT déchargés mais pas pour nous… Même pousser nos vélos ne nous paraît pas réaliste. Nous devons donc rebrousser chemin pendant 10 km jusqu’à Featherston. Là il y a une gare et des trains acceptant les vélos jusqu’à Wellington. Malheureusement aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre suite au tremblement de terre il n’y en pas. La seule solution qui nous reste est la route principale sous un ciel qui devient de plus en plus menaçant. C’est un peu démoralisés et résignés que nous entamons la montée au sommet de laquelle se trouve un camping basique (pas d’abri en dur) où nous avons comme plan de nous arrêter pour la nuit. Après 200 m de côte un pickup s’arrête devant nous, son conducteur se présente à nous comme étant le frère de Jude chez qui nous avons passé la nuit. Lui aussi nous déconseille de continuer sur cette route et nous propose de nous emmener avec armes et bagages dans son véhicule. Nous ne nous faisons pas prier pour embarquer. En cours de route nous nous estimons heureux de ne pas être passés par là en vélo. Robert tient absolument à ce que nous passions la nuit chez lui plutôt qu’au camping. Nous acceptons son invitation et ne le regrettons pas car la pluie redouble en intensité et nous nous demandons ce que nous aurions vécu sous la tente.

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Le lendemain matin la pluie forte persiste et les journaux en ligne nous informent que la route vers Wellington est sous eaux. Les routes étant barrées Robert propose de nous héberger un jour de plus, ce que nous acceptons. Durant cette journée nous ressentons encore plusieurs répliques du tremblement de terre.

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Le surlendemain Robert continue à jouer le bon Samaritain en nous conduisant en voiture à Wellington chez nos hôtes suivants. En route nous nous arrêtons au magasin de vélos où nous achetons une nouvelle roue arrière pour le vélo de Fred.

Nous sommes accueillis chaleureusement dans la famille de Kathleen et Ralph et de leurs 3 enfants qui deviennent immédiatement les compagnons de jeux d’Angèle.

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Pour notre journée de repos à Wellington nous avons prévu de visiter la ville après avoir acheté nos tickets de ferry pour la traversée vers l’île du Sud. Une mauvaise surprise nous attend. Suite à une tempête qui s’annonce pour le lendemain et qui clouera les ferries au port et après le tremblement de terre ayant déjà entraîné l’annulation de plusieurs traversées, il n’y a plus de tickets disponibles avant plusieurs jours, même pour les passagers à pied ou en vélo… C’est plus que ce que nous pouvons attendre si nous ne voulons pas que notre séjour dans l’île du Sud ne se transforme en course contre-la-montre car malheureusement nous sommes déjà en possession des billets d’avion au départ de Christchurch vers le Cambodge et les dates ne peuvent pas être repoussées. Nous rentrons dépités chez nos hôtes tout en réfléchissant à des alternatives d’autant moins nombreuses que nous apprenons que certaines routes principales de l’île du Sud sont toujours coupées et que la circulation est déviée vers d’autres voies d’ordinaire tranquilles que nous avions prévu d’emprunter.

L’option la plus réaliste qui nous vient à l’esprit est de prendre l’avion en direction de Queenstown tout au Sud. De là nous remonterons en vélo vers Christchurch. Il nous reste une journée pour trouver les billets, les cartons vélos et assurer toute la logistique jusqu’à l’aéroport. Heureusement que Ralph et Kathleen sont là et nous apportent leur aide. Nous ne pouvons que les remercier.

Au risque de nous répéter, l’accueil et la solidarité gratuite des personnes que nous avons croisées resteront à jamais gravés dans nos mémoires.

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Pour en revenir au tremblement de terre nous avons été surpris d’en apprendre d’avantage sur ses conséquences que nous pensions tout d’abord limitées à quelques bâtiments détruits et routes barrées. Même si peu de bâtiments sont tombés, beaucoup devront être démolis car affaiblis ils ne résisteraient pas à une nouvelle secousse. Ainsi à Wellington où il nous semblait que tout avait tenu bon, 10 % des grands immeubles devront être abandonnés et détruits, à Christchurch on parle de 90 % d’entre eux.
La route principale de l’île du Sud vers Kaikoura ainsi que la ligne de chemin de fer ne seront pas réouvertes avant plusieurs mois, certains pensent même que les réparations seront tellement onéreuses qu’économiquement elles ne se justifient probablement pas et que des lignes de ferries devraient prendre la relève. Dans tous les cas, les routes alternatives étant rares et plus compliquées, c’est tout le dessus l’île du Sud qui se retrouve ainsi isolé des zones plus au sud.

Nouvelle-Zélande : île du Nord (partie I)

Auckland – Taupo (du 20 octobre au 1 novembre – 400 km)

Après 3 vols dont 2 longs courriers et 35 heures de voyage nous atterrissons enfin à l’aéroport d’Auckland avec 11 heures de décalage horaire par rapport à la Belgique. Une fois les formalités douanières accomplies, nous passons le contrôle sanitaire où la propreté de nos vélos et matériel de camping est inspectée. Les Néo-zélandais semblent craindre l’importation volontaire ou pas de matériel biologique nuisible à leur environnement.

Nous réussissons l’examen et pouvons passer à l’étape du remontage des vélos. A cette fin l’aéroport met à disposition une station mécanique pour aider les cyclistes prenant l’avion.

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Nous avons rendez-vous chez Janice et Steve qui nous hébergent pour notre première nuit dans le pays. Nous mettons 2 heures dans une circulation très dense pour rejoindre leur habitation située 27 km plus loin à Papakura. Pendant que Janice nous prépare un repas revigorant Steve, cyclotouriste confirmé, passe en revue notre parcours tout en nous proposant quelques alternatives qui nous permettront d’éviter certaines voies plus fréquentées par les automobiles et camions.

La Nouvelle-Zélande se compose principalement de 2 îles de tailles équivalentes à la météo et aux reliefs assez différents. L’île du Nord au climat réputé plus agréable est parsemée de collines herbagées tandis que celle du Sud est plus montagneuse et au climat plus frais et humide. Notre parcours dans l’île du Nord nous conduit d’Auckland, la plus grande ville du pays, à la capitale Wellington situé à l’extrémité sud de l’île.

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Notre première étape nous emmène vers la côte plus à l’Est à l’entrée de la péninsule de Coromandel. Nous bifurquerons par la suite vers le centre de l’île (voir nos ‘points de passage’ dans menu du blog). Nous faisons connaissance avec les paysages que nous rencontrerons souvent en cette première partie de voyage: des collines verdoyantes où paissent d’innombrables vaches et moutons. Les petites villes sont assez espacées les unes des autres, entre elles des prairies à perte de vue et toutes minutieusement clôturées. Cette partie de la Nouvelle-Zélande est très peu peuplée mais paradoxalement il y est impossible de s’éloigner un tant soit peu de la route tant les clôtures sont nombreuses.

Une fois sortis de la banlieue d’Auckland les routes deviennent plus tranquilles, les routes secondaires sont quant à elles pratiquement désertées par les automobiles.

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Malgré que la circulation se fasse à gauche il nous est très agréable de cycler dans cette région. Cela nous change de nos dernières semaines sur la côte ouest américaine… De plus nous retrouvons un parc automobile à taille européenne…

Alors que nous sommes réellement ‘de l’autre côté de la planète’ le dépaysement est paradoxalement plutôt faible. Le pays est très beau et très tranquille mais jusqu’à présent rien de très différent de chez nous. La végétation est similaire à la nôtre avec une touche tropicale en plus. Les prés et les bois de feuillus ou de conifères sont entourés de palmiers et d’autres agrumes. Par contre, les routes, les villes et les habitudes de vie nous semblent quant à elles très européennes. Les gens parlent anglais mais avec un accent local très prononcé rendant les conversations parfois compliquées.

Comme d’habitude nous évitons peut-être à tort les excursions touristiques traditionnelles d’une part parce qu’elles nous semblent parfois trop artificielles (exemple de la visite d’un village maori soit disant traditionnel mais à nos yeux d’une époque révolue), parfois trop éloignées de notre parcours ou parfois trop onéreuses à notre goût (75 € pour une visite d’une heure à 3…) Nous préférons de loin les rencontres au gré de notre parcours: les Maoris dans leur vie de tous les jours ou les curiosités géothermiques liées à l’activité très volcanique de l’île (sources d’eau chaude où il est possible de se baigner, cratères, fumerolles et autres bains de boues)

Parlons à présent de la météo… nous savions que statistiquement la Nouvelle-Zélande est un pays aux précipitations élevées, que le vent y est omniprésent et que les canicules y sont plutôt rares. Cependant même si on s’y attendait, être confrontés aux éléments est tout autre. De plus aux dires des locaux le printemps a du mal à démarrer cette année… Après 2 semaines de voyage nous pouvons dire que nous n’avons pas chaud et que nous avons déjà dû faire sécher nos vêtements quelques fois. La Nouvelle-Zélande est un pays au climat imprévisible, les prévisions météorologiques sont aussi variables que le climat lui-même…

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Heureusement les campings sont très confortables: cuisines équipées, salons TV et de jeux, plaines pour les enfants et lavoirs sont à disposition des clients ce qui nous permet chaque matin de repartir dans de bonnes conditions.

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Évidemment cela a à un prix et il nous presque impossible de respecter notre budget journalier comme dans les pays précédents. Le pays est insulaire et très éloigné de tout ce qui rend le coût de la vie relativement élevé. Étrangement pour un pays où nous croisons sans cesse des camions de collecte de lait, ce dernier et ses dérivés sont plutôt chers. Il en va de même pour la viande ovine. Nous nous rattrapons avec d’autres produits locaux quant à eux plus démocratiques que chez nous tels les avocats et les asperges. Sans atteindre la nôtre, la variété de produits frais dans les magasins est bien plus élevée qu’aux États-Unis. Ceci combiné avec l’équipement des cuisines dans les campings nous permet de préparer à nouveau de bons petits plats.

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Un dernier détail en forme de clin d’oeil, malgré le froid et la pluie nombre de néo-zélandais aiment se promener en tongs voire pieds nus dans la rue, ce qui ne manque pas de nous surprendre nous avec nous chaussettes en laines et sur-chaussettes étanches 🙂 Autre pays, autres habitudes…

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San Francisco

Les premiers 6 mois de notre voyage ont passé extrêmement rapidement et nous voici déjà au terme de notre périple américain.

Angèle est très contente d’arriver au Golden gate qu’elle connaissait déjà en photo et que nous avons la chance de traverser sous un ciel dégagé et sans le célèbre fog. Nous sommes loin d’être les seuls à le franchir en vélo car en ce samedi ensoleillé il semble être pris d’assaut par tous les cyclotouristes locaux ainsi que par de nombreux touristes ayant loué une bicyclette.

La ville est parsemée de nombreuses collines et les rues sont parfois en pente très forte. La ligne droite n’est pas toujours la route à recommander lors des déplacements en vélo. Nous en ferons d’ailleurs la dure expérience en nous rendant à l’appartement que nous avons loué.

En 4 jours nous ferons une bonne centaine de km sur nos montures pour visiter les curiosités et s’imprégner de l’atmosphère toute particulière de cette ville qui a la réputation d’être la plus européenne des cités américaines et qui ne ressemble à aucune autre.

Nous en profitons également pour faire quelques emplettes dans le quartier chinois et surtout pour organiser la logistique de notre retour en Belgique.

En effet pour voyager en avion les vélos doivent être emballés dans des caisses en carton et nous ne pouvons placer en soute qu’une seule pièce de bagage en plus des vélos… À chaque fois c’est un véritable challenge d’arriver à l’aéroport avec nos 2 immenses caisses en carton contenant vélos et remorque (2×32 kg) et nos nombreuses sacoches assemblées dans de grands cabas (+/- 60 kg) afin de rencontrer les exigences des compagnies aériennes.

Cette fois nous pouvons compter sur l’aide de Brian et de toute la famille de ses voisins sans qui nous aurions difficilement pu relever le défi. Nous ne pourrons jamais oublier ces gens qui nous offrent leur aide sans contrepartie.

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